- daurade
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• 1525, -1550; de l'a. provenç. daurada « doré » et de l'esp. dorada « dorée »♦ Poisson marin comestible (perciformes) répandu dans tous les océans, à reflets dorés ou argentés. Dorade grise, rose (⇒ rousseau) , royale. Dorade au four.daurade ou doraden. f. Poisson perciforme marin au corps comprimé latéralement, aux mâchoires très puissantes, dont les écailles ont des reflets dorés ou argentés.⇒DAURADE, DORADE, subst. fém.Poisson de mer à chair fine, caractérisé par le croissant doré qui orne sa tête à la hauteur des yeux. Quand les mannes s'étalèrent, Florent put croire qu'un banc de poissons venait d'échouer là [aux Halles] (...) les dorades grasses se teintaient d'une pointe de carmin (ZOLA, Ventre Paris, 1873, p. 697). J'ai fait sept kilos de rougets, un peu de baudroie, des daurades (PAGNOL, Marius, 1931, I, 8, p. 55).— Dorade de Chine. Poisson rouge d'aquarium. Synon. cyprin doré. Cf. CUVIER, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 191.Prononc. et Orth. :[
]. [o] fermé à l'initiale ds DUB., [o] ou [
] ouvert ds Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr.; cf. aussi ds FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 76, pour lequel [
] ouvert est plus fréq. et meilleur. Ds Ac. 1694-1932. Ds Ac. 1718, 1798 et 1835 on renvoie à dorade. DUPRÉ 1972, p. 589, explique que si auj. ces 2 para. désignent 2 poissons différents, autrefois il s'agissait du même poisson dont le nom pouvait s'écrire avec au ou o. Étymol. et Hist. I. Ca 1525 dorade (A. FABRE, Le Voyage et navigation fait par les Espaignolz és Isles de Mollucques de A. Pigafetta [trad. de l'ital.], ff. 12 v°-13 r° ds ARV., p. 101, s.v. bonite). II. 1550 daurade (A. PIERRE, L'Agriculture de Constantin, 236 v° d'apr. A. Delboulle ds Romania, t. 31, p. 352). I empr., par l'intermédiaire d'un texte ital., à l'esp. dorada, attesté dep. 1490 (Palencia d'apr. COR., s.v. oro), lui-même issu, avec infl. de dorar « dorer », du lat. impérial aurata « dorade » (v. ARV., p. 214; REW3, n° 789). II empr. à l'a. prov. daurada (1397 ds PANSIER). Fréq. abs. littér. Daurade : 2. Dorade : 35. Bbg. ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1971, t. 35, p. 218.
ÉTYM. 1550, daurade; dorade, v. 1525; de l'esp. dorada « dorée » et de l'anc. provençal daurada « dorée »; du lat. aurata « daurade ».❖♦ Poisson téléostéen à reflets dorés ou argentés, des mers chaudes ou tempérées. || Daurade grise. ⇒ Canthère, griset. || Daurade rose. ⇒ Rousseau. — Spécialt. Poisson de la famille des Sparidés (n. sc. : Sparus aurata; n. franç. : daurade royale ou dorée, et, sans adj., daurade), estimé en cuisine. || Daurade au four.1 J'aurais voulu montrer aux enfants ces doradesDu flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.Rimbaud, Poésies, « le Bateau ivre ».2 J'ai vu hier mon premier requin depuis les Canaries. Il est vite passé. Quant aux daurades, elles me sont déjà familières; j'en reparlerai fréquemment, car elles sont la seule présence amicale autour de moi. Dans la nuit, lorsque je me réveille, je suis frappé par la beauté de ces animaux qui tracent des sillages parallèles au mien que la phosphorescence de la mer transforme en traînées lumineuses.Alain Bombard, Naufragé volontaire, p. 172.➪ tableau Noms de poissons.
Encyclopédie Universelle. 2012.